Je suis descendante d’une famille russo-polonaise d’un côté et italo-algérienne de l’autre. Née en banlieue de Paris, je suis au Québec depuis l’an 2000. J’ai mené une carrière de professionnelle et de gestionnaire pendant quelque 25 ans au sein d’entreprises françaises et québécoises. Parallèlement, j’ai conduit des activités de recherche dans le monde des archives et de la généalogie. Diplômée de l’Université de Montréal, je poursuis actuellement une maîtrise en sciences de l’information (archivistique), orientation recherche.
Mes occupations archivistiques actuelles tournent autour du bénévolat (congrès du CPI et bientôt du GIRA), de l’écriture d’articles sur le blogue Convergence, de colloques en tant que conférencière (à l’Université d’Angers en janvier 2019 et peut-être au Congrès de l’AAQ en juin 2019), et surtout autour de mes études que je mène à plein temps.
Il y a 20 ans, je découvrais que mes arrières grands parents polonais étaient décédés à Auschwitz. J’avais dû, pour cela, me rendre au Mémorial de la Shoah à Paris et demander à une documentaliste si ce que l’on racontait dans ma famille depuis mon enfance était avéré. Il existait une base de données des victimes de la Shoah qui n’était accessible que par les initiés. On m’a remis 2 copies d’archives : le télex allemand annonçant le convoi 57 du 18 juillet 1943 et la liste des victimes transportées par ce convoi. Ce fut le début d’une longue et passionnante aventure généalogique qui m’a amené au métier d’archiviste ! L’aventure est loin d’être terminée.
C’est au cours de mon certificat en archivistique que j’ai pris connaissance de l’existence de l’Association des archivistes du Québec. Il m’est apparu évident qu’il fallait y adhérer pour se construire un réseau et pour progresser au niveau de mes connaissances ; être administratrice répondait à ces besoins. J’ai toujours mis à contribution mes compétences auprès de divers organismes pour un apport mutuel.
L’AAQ est et doit être un organisme central, représentatif du métier d’archiviste. L’association doit pouvoir parler au nom de ses adhérents et de tous les archivistes du Québec, mais aussi se pencher sur les problématiques du métier et être un acteur prépondérant auprès du gouvernement et des instances décisionnelles (nationales et internationales). Je souhaite que mon apport en tant que bénévole aide l’association à tendre vers ces objectifs.
Il y a bien d’autres domaines qui me caractérisent en tant que française de naissance et québécoise d’adoption. Pour n’en citer qu’un, j’ai un intérêt certain pour la période de la 2e guerre mondiale (du fait de mes nombreuses recherches généalogiques) et de l’holocauste en particulier puisque mes arrière-grands-parents polonais étaient juifs (décédés à Auschwitz). Pour leur rendre hommage et pour que leur mort absurde ne soit pas veine, je suis depuis janvier 2017 guide bénévole au musée de l’Holocauste Montréal. J’enseigne donc l’histoire de cette terrible période et je conclus toujours sur la notion de tolérance, l’importance de savoir vivre avec les autres, peu importe qui ils sont.