À l’Hôtel-Dieu de Québec, le 16 novembre dernier, notre collègue et ami Jean Maurice Demers s’en est allé paisiblement, déroutant le cancer qui s’acharnait en lui. Selon son souhait, ses deux grands complices, Gilles Héon et Rita Barrette, l’ont accompagné dans ses ultimes moments.
Après des études de premier cycle et de deuxième cycle en histoire à l’Université de Sherbrooke, sa terre d’adoption, Jean Maurice débuta sa carrière comme assistant de recherche et d’enseignement à cette même université, tout en étant « apprenti archiviste » – comme il se plaisait à le dire – au Séminaire de Sherbrooke. C’est en 1977 qu’il entre aux Archives nationales du Québec, à Sherbrooke, à titre de contractuel pour travailler à la représentation générale de l’inventaire national des archives du Québec.
Fidèle à son institution, il s’établit à Québec en juillet 1980 afin de collaborer à la mise sur pied du Service de l’inventaire national des archives du Québec. Par la suite, il occupera les fonctions successives de responsable de l’application de la Loi sur les biens culturels, d’adjoint au conservateur adjoint responsable des autres régions, de responsable des lois applicables aux archives, d’agent de liaison avec la Direction générale des archives (à BAnQ) et, avant sa retraite en 2015, d’archiviste. Ainsi, Jean Maurice disait avec amusement qu’il avait bouclé la boucle.
Pour tous ceux qui l’ont connu, et particulièrement côtoyé, tous témoigneront de son attachement à cette institution qui a été si longtemps son lieu de vie. C’était presque qu’un lien amoureux transformé en un nombre impressionnant d’écrits. Ces écrits éclairent toujours tant les archivistes en herbe que les plus chevronnés aux subtilités de la Loi sur les archives et ses répercussions sur plusieurs fonctions archivistiques. Son travail majeur de vulgarisation s’inscrit maintenant comme son legs, sachant que Jean Maurice, avec toute l’humilité que nous lui avons connue, s’empresserait de dire qu’il n’a fait que son travail.
Nous lui disons au revoir, pour éviter toutes autres tristes formules.
Michel Lévesque
2019-10-19
Quelle triste nouvelle!
Un homme d’exception nous a quitté. Lorsque je travaillais avec lui sur des dossiers concernant l’accès ou le droit d’auteur je concluais toujours nos rencontres avec cette phrase : ” La perfection se prénomme Jean Maurice!”
Je pense à toi Jean Maurice! La perfection va me manquer!
Estelle Brisson
BAnQ Vieux-Montréal
Mes plus sincères condoléances aux proches de Jean-Maurice et à ses collègues de Bibliothèque et Archives nationales du Québec, tout particulièrement de Québec.
C’est dommage qu’un hommage ne soit pas rendu à Jean-Maurice, et c’est probablement là sa volonté, car il n’a jamais aimé être mis de l’avant ou en valeur ni mentionner ses qualités son expertise et sa mémoire. Il était d’une telle discrétion pas uniquement au moment où il fut un de mes employés les plus précieux lorsque j’étais secrétaire général de BAnQ. mais bien en amont lorsque j’occupais diverses tâches au ministère de la Culture et des Communications.
Son départ à été tout un choc pour moi et mille regrets parce que Jean-Maurice n’a pas pu profiter davantage et pleinement de sa retraite hautement méritée.
Excellente autre vie sans problème de santé cher Jean-Maurice.
Quelle tristesse, Jean Maurice (dans trait d’union s’il vous plaît) était un collègue précieux, toujours réfléchi, parfaitement documenté, avec cette pointe d’ironie dans les yeux qui le rendait si charmant. Il était un pilier intellectuel mais discret de la profession. Bon voyage Jean Maurice
Sincères condoléances à la famille,
Johanne Piché
archiviste.
J’ai côtoyé Jean Maurice pendant les 13 années que j’ai passées aux Archives nationales du Québec, comme elles s’appelaient à l’époque et je conserve de lui de très bons souvenirs de nos échanges sur l’application de la Loi sur les archives. Il est parti comme il a vécu, sur la pointe des pieds, sans grands fla fla, toute en élégance et en discrétion. Je suis heureuse de savoir qu’il nous a quitté entouré de gens qu’il aimait et respectait. Où que tu sois, je pense à toi et te salue respectueusement.