Je suis originaire de Montréal, mais j’ai quitté la métropole à l’âge de 17 ans pour entreprendre des études en Techniques d’aménagement forestier à Baie-Comeau. Je me disais qu’il serait bien d’habiter la « vraie » forêt boréale tant qu’à l’étudier. À la fin de mes études, j’ai accepté un poste de technicienne en assurance qualité dans une tourbière appartenant à Premier Tech. Pendant 10 ans, j’ai aidé à élaborer et à mettre sur pied un programme d’assurance qualité ; j’ai beaucoup appris sur la bonne tenue de dossiers. Étant travailleuse saisonnière, j’ai occupé un poste à temps partiel de bibliothécaire au sein de ma bibliothèque municipale. Encore là, j’ai découvert que j’avais un amour pour les documents et leur classement. Ce parcours professionnel m’a énormément servi pour le poste de documentaliste que j’occupe depuis 2007 chez Alcoa, à l’aluminerie de Baie-Comeau (poste en sous-traitance obtenu avec la firme d’ingénierie Hatch).

Après un certain temps à œuvrer dans un milieu où les problématiques archivistiques étaient nombreuses, j’ai vite frappé mon mur de compétences. J’ai eu l’idée de suivre les cours à distance du Certificat en archivistique de l’Université Laval. J’ai adoré acquérir de nouvelles connaissances, quoi de mieux que d’étudier quand on travaille dans le même domaine : tout est applicable ! Ces études m’ont permis de constater que le métier que j’exerçais en était un de professionnels et qu’il y avait des limites à s’improviser comme tel. J’ai terminé mes études en 2015 et depuis, j’ai peu d’interactions avec les gens de la discipline, étant dans une région éloignée. Ce qui me manque le plus de ces années d’études, ce sont les réflexions suscitées par les questionnements sur les différents volets de la discipline. Lorsque j’ai vu passer l’appel à tous pour pourvoir le poste de direction laissé trop longtemps vacant pour la région Nord, je me suis sentie interpelée à reprendre contact avec ce milieu de professionnels.

L’AAQ, pour moi, est un regroupement de gens intéressés par la discipline et sa progression. C’est un milieu de partage et d’entraide entre professionnels. C’est une belle porte d’entrée et d’accueil pour les archivistes en devenir. C’est également une occasion et un moyen de se faire entendre auprès des instances gouvernementales.

En tant que directrice de la région Nord, je souhaite ardemment créer des liens de communication plus fréquents et directs entre les gens intéressés par la profession. Je compte offrir des activités permettant de découvrir et connaître les différentes ressources archivistiques disponibles dans notre région. J’aimerais assurer le développement constant des compétences de nos professionnels à l’aide de formations adaptées à leurs besoins. Enfin, je désire faire rayonner la profession sur le territoire.

En dehors de l’archivistique, pas de surprise, c’est bien sûr la nature qui attire toute mon attention. Si vous me cherchez, regardez au large sur le fleuve Saint-Laurent, vous m’y apercevrez peut-être en kayak. Sinon, regardez au sommet d’une montagne, j’y serai peut-être chaussée de mes bottes de randonnée. Ou encore, fouillez les bois, peut-être m’y apercevrez-vous accroupie en train de photographier ou récolter un spécimen de champignon.