Lors de ma première journée au Cégep du Vieux Montréal, je suis tombée amoureuse du Quartier latin ! Il était donc logique de faire un baccalauréat en histoire à l’UQAM qui y est située. Après une licence en histoire à l’Université Marc Bloch de Strasbourg en France, j’y suis revenue pour un baccalauréat en enseignement du français langue seconde. Cette expérience m’a permis de comprendre que j’adorais organiser les dossiers (et les élèves !) et maîtriser les bases de données lors de la saisie des bulletins. Un changement de carrière s’imposait…

J’ai fait le certificat en archivistique et la maîtrise en science de l’information à l’Université de Montréal. L’archivistique est un (heureux) accident de parcours ! J’ai été attirée par l’aspect historique et patrimonial des archives… mais c’est l’archivistique numérique qui me passionne. Tout change rapidement, mais nous voulons assurer la pérennité. C’est exaltant !

Je suis l’archiviste du secteur de la gestion intégrée des documents au Service des archives et de gestion des documents de l’UQAM. Nous implantons présentement Constellio pour la gestion des documents numériques. Je suis responsable du système, donc cela m’amène à dialoguer avec l’informatique et notre fournisseur concernant les mises à jour et la résolution de bogues. Je suis aussi à développer un modèle uqamien de dépôt numérique fiable, ce qui implique beaucoup de veille auprès d’autres institutions, mais aussi de connaitre les différents produits libres et propriétaires sur le marché.

C’est Isabelle Dion, de l’EBSI, qui a parlé la première de l’AAQ lors de mon certificat en archivistique. J’ai été curieuse, je suis devenue membre, puis, après quelques années comme professionnelle à l’UQAM, on m’a recruté sur le comité des communications. Je ne crois pas avoir été excellente ; je n’avais pas de cellulaire, mes réactions pour animer Twitter dépendaient du wifi ! Mais j’avais des idées et de l’énergie. Lorsque Marie-Pierre Aubé m’a approchée pour relever le défi de la revue, je me suis dit que j’allais apprendre beaucoup sur le fonctionnement de l’AAQ et sur le monde de l’édition. Comme l’archivistique, ça bouge beaucoup l’édition avec le numérique !

L’AAQ est importante pour la société québécoise, car les archivistes protègent et donnent accès au patrimoine documentaire… tout en préparant celui de demain ! Pour que l’AAQ ait une plus grande force dans notre société, ses membres doivent s’y engager, doivent se mobiliser ! Ils sont tous des ambassadeurs de l’archivistique et de l’AAQ.

En tant que directrice de la revue, je veux que la revue poursuive son œuvre, demeure un pont entre l’académique et le professionnel. En publiant un article dans la revue, les professionnels peuvent témoigner et documenter officiellement de leurs problèmes et surtout, de leurs réussites ! C’est très important pour les théoriciens de l’archivistique. De même, la revue permet aux académiciens de publier leurs articles et de se rendre jusqu’aux personnes qui appliquent les théories. Je crois que c’est un beau dialogue !

Dans mes loisirs, je suis une féroce tricoteuse ! J’aime la science-fiction intelligente, pas trop d’explosions et de combats gratuits, qui nous amène à réfléchir (Asimov, Atwood, Vonarburg) et je suis pas mal féministe !