Au Congrès 2017, l’AAQ a remis le prix Jacques-Grimard au professeur Jacques Rouillard. Nous vous partageons ici le texte de Carol Couture pour la présentation du récipiendaire. Pour plus d’informations sur les prix de l’AAQ, consultez la page : Prix annuels.


 

En l’absence de mon collègue Gilles Héon, qui a parrainé la candidature du récipiendaire, il me fait grand plaisir de vous présenter la personne à qui l’Association des archivistes du Québec décerne cette année le Prix Jacques-Grimard. Pour celles et ceux parmi vous qui ne connaissez pas Jacques Grimard, sachez qu’il a été un collègue archiviste qui a joué un rôle déterminant dans le développement de la discipline archivistique. Avant de nous quitter beaucoup trop tôt il y a dix ans en novembre 2007, Jacques avait occupé des postes d’archiviste, de gestionnaire et d’enseignant dans différentes institutions tel le Centre de recherche en civilisation canadienne-française de l’Université d’Ottawa, les Archives nationales du Québec, l’Université Laval, les Archives nationales du Canada et l’École de bibliothéconomie et des sciences de l’information (EBSI) de l’Université de Montréal. Jacques Grimard a laissé des traces de ses contributions unanimement appréciées et reconnues tant au plan national qu’international.

 

L’objectif du prix Jacques-Grimard est de souligner le travail et les réalisations exceptionnelles d’une personne qui n’est pas issue du milieu archivistique, mais qui a contribué de façon remarquable au développement des archives et à leur reconnaissance.

 

Cette année, l’Association des archivistes du Québec est grandement honorée de remettre le Prix Jacques-Grimard à monsieur Jacques Rouillard, professeur émérite au département d’Histoire de l’Université de Montréal.

 

Le professeur Rouillard a à son actif un nombre impressionnant d’écrits. À ces titres, s’ajoutent plusieurs communications orales ou écrites sans oublier la direction de nombreux étudiants à la maîtrise et au doctorat. À elle seule, sa contribution exceptionnelle au Centre d’histoire et d’archives du travail (CHAT) dont il est membre fondateur, membre actif du Conseil d’administration et du Comité d’acquisition d’archives, justifie largement la reconnaissance que lui accorde aujourd’hui l’AAQ. La citation qui suit démontre bien l’intérêt notoire que Jacques Rouillard accorde aux archives :

 

« Le Centre d’histoire et d’archives du travail a pour mission de sensibiliser et de soutenir les syndicats dans la conservation et le traitement de leurs archives. (…) Il veut sauvegarder les témoignages documentaires portant sur les luttes livrées par les syndicats pour bonifier les conditions de travail. (…) Il s’active à collecter, traiter, conserver et mettre à la disposition du public des fonds d’archives de syndicats, d’organismes et d’individus concernés par le monde du travail ».

 

Comme l’a voulu son fondateur, le CHAT a mis en place une politique d’acquisition, un plan d’action et un centre de documentation. Ce Centre, qui compte déjà plus de 23 acquisitions de fonds d’archives, impressionne par le sérieux et le professionnalisme de ses interventions archivistiques sous la férule de passionnés comme notre candidat au Prix Jacques-Grimard.

 

Professeur Jacques Rouillard, pour souligner de façon tangible ce que vous avez fait, ce que vous faites et ce que vous ferez pour assurer la conservation, la diffusion, la mise en valeur, l’utilisation et l’exploitation des archives du monde du travail au Québec et ailleurs, l’Association des archivistes du Québec est grandement honorée de vous remettre le Prix Jacques-Grimard 2017. L’AAQ souhaite ainsi s’associer à la poursuite de vos recherches qui participent si bien à la reconnaissance du caractère essentiel des archives dans notre société.

Carol Couture
Montréal, 31 mai 2017