Description
La gestion de l’information dans le contexte actuel de l’ouverture : le nouveau rôle de l’archiviste
Type de communication : Conférence de 45 minutes suivie d’une période de questions de 15 minutes
Résumé de la communication
Dans un environnement sociopolitique marqué par les pressions liées à la transparence, la réédition de comptes et la participation citoyenne, les institutions publiques tirent parti des technologies numériques afin de réinventer leurs relations avec les citoyens. Le mouvement de l’ouverture, s’étant développé en réponse à ces mutations, s’inscrit dans une perspective d’amélioration de la performance organisationnelle et des prestations de services publics (gouvernement en ligne), de participation citoyenne (gouvernement ouvert) et de transparence (libération des données gouvernementales ouvertes). Ainsi, pour que ces institutions puissent faire preuve d’une meilleure ouverture, la gestion de l’information doit être davantage orientée vers plus de collaboration et d’horizontalité : les acteurs institutionnels et publics doivent pouvoir accéder à l’information dont ils ont besoin, pour améliorer leurs performances et compétences. Cette situation traduit un tournant en archivistique, notamment avec le développement de l’approche de l’archivistique ouverte (Cardin et Desîlets, 2017). Celle-ci considère les propriétaires de l’information (dirigeants et officiers de gouvernance), ses concepteurs (archivistes, experts TI, etc.) et ses usagers (internes et externes à l’organisation) comme des parties prenantes qui stimulent conjointement la valeur d’usage (l’utilité) de l’information afin d’améliorer leurs performances respectives. Or, dans un contexte d’ouverture, la collaboration pose de nouveaux défis, notamment en termes politiques, éthiques et sociaux, et commande le développement d’une culture d’information, communication et du numérique. Le développement de ces cultures exige l’exercice d’une véritable médiation et amène l’archiviste à redéfinir son rôle dans cette optique.
Dans cette communication, nous présentons les grandes lignes d’un projet de recherche doctorale autour de cette problématique. Nous y exposerons plus précisément les objectifs et le cadre théorique, ainsi que les résultats escomptés. Nous mettrons en lumière l’évolution du rôle de l’archiviste d’un simple gardien de confiance vers celui d’un médiateur culturel, ou encore vers celui d’un archiviste caméléon qui s’implique avec une pluralité d’acteurs dans le contexte collaboratif.
Notice biographique
Siham ALAOUI est candidate au doctorat, assistante de recherche et auxiliaire d’enseignement en archivistique à l’Université Laval, Québec (Canada). Elle détient un baccalauréat en sciences de l’information (obtenu en 2013 auprès de l’École des sciences de l’information, Maroc) et une maitrise en sciences de l’information (obtenue en 2015 auprès de l’Université de Montréal). Elle a occupé plusieurs postes dans des bibliothèques et des milieux archivistiques. Elle s’intéresse à la médiation documentaire numérique, notamment dans le contexte actuel d’ouverture et de participation citoyenne. Elle est auteure de plusieurs articles scientifiques et professionnels publiés dans des revues spécialisées en sciences de l’information (ex. Archives, Revue canadienne des sciences de l’information et de bibliothéconomie, Documentation et Bibliothèques, Argus, Comma, Les Cahiers de la Documentation).
Avis
Il n’y a pas encore d’avis.